Rites forestiers -
Rites forestiers
Régis Blanchet, Franc-Maçon, fut à l’origine du réveil du Rite forestier des modernes au XVIIIe siècle, encore pratiqué en Bretagne, en Ille-et-Vilaine, où se trouvent des dolmens. Il résulte de la fusion de deux métiers du bois avec leurs Rituels, celui des Fendeurs et celui des Charbonniers. Le Fendeur coupait le bois et alimentait d’autres métiers comme les Charpentiers. Le Charbonnier utilisait les copeaux et chutes de bois, pour faire du charbon de bois. Dans le Rituel de l’Ordre des Fendeurs, la valeur du travail est essentielle : « Pourquoi est-il levé ? Pour nous favoriser au travail. »
La Loge devient une Vente. Dans une Vente forestière, pas de trace du temple de Salomon, pas de colonnes, pas de pavé mosaïque… Les Tenues se déroulent dans une clairière. Les membres réunis en cercle s’appellent « Bons Cousins ».
Chaque officier, à l’exception du Vénérable Maître nommé le Cousin Maître, porte un nom d’arbre. Le Cousin Maître est entouré du Cousin du Charme, gardien du vin, et du Cousin du Cormier, gardien du pain. Le Cousin du Chêne est le premier garde du chantier. Il est assis à la gauche du Cousin de l’Orme, le second garde du chantier. Le Cousin du Hêtre protège le chantier des briquets, (des profanes). Devant chaque officier est posé un gros billot. Les bons Cousins sont assis sur des rondins de bois. Au centre de leur cercle brûle un feu autour duquel sont disposés : scies, marteaux, ciseaux à bois, instrument de serrage…
Quatre cabanes sont symbolisées parmi les membres de la Vente : la cabane de l’Ours, la cabane de l’Hermite, la cabane de la Mère Cattiau et la cabane du Vigneron. L’Hermite, dans sa cabane est celui qui partage le pain et le vin et celui qui purifie le briquet par l’eau.
Si les Francs-Maçons prêtent serment sur les outils de l’autel, les Bons Cousins le prête sur le pain et le vin. Les Rites forestiers prônent l’hospitalité, la justice et la fraternité :
« Souvient toi que chez les charbonniers, les richesses et l’orgueil ne sont que des chimères, enfants du même Dieu, tous les mortels sont frères, le vice seul est bas et l’homme le plus juste est aussi le plus grand »
Ou encore quand le briquet (profane) va devenir un Bon Cousin, il lit ce texte : « J’ai été nu, vous m’avez habillé, J’ai eu soif vous m’avez donné à boire, J’ai eu faim vous m’avez donné à manger, J’ai été en prison vous m’avez visité, J’ai été malade vous m’avez secouru, J’ai eu froid vous m’avez réchauffé, J’ai été affligé vous m’avez consolé… »