Légende amazonienne de la tribu Tupi-Guarani nommée « Le Nénuphar Géant ». -
Légende amazonienne de la tribu Tupi-Guarani nommée « Le Nénuphar Géant ».
Selon cette tribu, la lune, appelée Jaci, était un dieu qui descendait la nuit sur terre. Un jour, Naia, une jeune Indienne, tomba amoureuse de Jaci. Les anciens la mirent en garde : les filles emmenées par le dieu étaient changées en étoiles. Mais Naia ne les écouta pas et partit à sa recherche. Elle parcourut les plaines, gravit des collines en vain. Épuisée, elle tomba malade. Bien que mal en point, elle alla se promener au bord d’un lac. Dans le reflet, elle aperçut Jaci et voulut l’attraper. Elle tomba et se noya. Jaci la vit et la transforma en nénuphar géant, ce grand nénuphar appelé « Victoria Amazonia », une plante hermaphrodite avec une fleur à 60 pétales blanc-roses. Deux jours après son éclosion, elle se fane. Le temps nécessaire à un petit Scarabée pour la polliniser pendant sa floraison.
Le Scarabée, cet insecte que les anciens associaient à la terre et au soleil est, en Égypte, le dieu solaire Khepri, assimilé à Rê, dieu de la transmutation de l’Être. Extrait du papyrus Bremner-Rhind :
« Le seigneur de l’univers dit :
Quand je me fus manifesté à l’existence, l’existence exista… »
Un texte du tombeau de Néfertari proclame : « Rê se repose en Osiris comme Osiris se repose en Rê ».
En plongeant dans le lac à la rencontre du reflet de la Lune, Naia entama un voyage de transformation-transmutation sur la voie des Petits Mystères, sous l’égide de Jaci, ou de Thot l’égyptien. Puis, on peut supposer que son voyage se prolongea dans le cosmos avec le soleil de Rê, sur la voie royale des Grands Mystères. La Naia de la tribu Tupi-Guarani symbolise l’Amour d’un cœur pur épris de Lumière, en route vers la transcendance spirituelle et divine.
Extrait planche Cla. Per.