Jean-Baptiste Willermoz : qui est-ce ? -
Jean-Baptiste Willermoz : qui est-ce ?
Fondateur du Rite Ecossais Rectifié
Né le 10 juillet 1730, lyonnais d’origine, Jean-Baptiste Willermoz fait ses premiers pas en Franc-Maçonnerie en 1750 probablement dans la Loge des « Amis Choisis ». A vingt-deux ans, il en devient Vénérable Maître. Ses recherches s’orientent vers l’essence de la Maçonnerie « Je fus persuadé dès mon entrée dans l’Ordre que la Maçonnerie voilait des vérités rares et importantes et cette opinion devint ma boussole »
Mais le sens se dérobe et il lève le pied, tout en demeurant convaincu que cet Ordre est détenteur d’un secret.
Au printemps 1767, sa curiosité est attisée, quand Jean-Jacques Bacon de la Chevalerie lui parle de l’« Ordre des Chevaliers Maçons Elus Coëns de l’Univers qui vient d’installer à Versailles son « Tribunal Souverain ».
Son chef de file, Martinès de Pasqually, détenteur d’une science incomparable en matière initiatique, confère de véritables « ordinations ». Jean-Baptiste Willermoz établit le contact. Sa démarche est couronnée de succès, il est initié en 1767. Un an plus tard, en mai 1768, il est reçu Réau+Croix, ce degré lui donne l’autorité d’ouvrir, à Lyon, un Temple Coën.
Quatre ans se déroulent sans anicroche. Puis, coup de théâtre, le 5 mai 1772, Martinez de Pasqually, s’embarque pour Saint Domingue, afin d’y régler des affaires personnelles mais il décède en septembre 1774.
Désorienté par le départ de Martinès, inquiet du conflit qui fait rage entre les grades écossais, Jean-Baptiste Willermoz écrit au baron von Hund, en Allemagne, le 18 décembre 1772, pour demander un rattachement à la Stricte Observance Templière. Von Hund diligente le baron von Weiler, qui installe en juillet 1774, le Directoire de la IIe Province dite d’Auvergne à Lyon. Avec douze autres membres de la Loge « La Bienfaisance » nouvellement créée, Jean-Baptiste Willermoz est reçu Chevalier, sous le nom d’Eques Baptista ab Eremo (Chevalier Baptiste du désert). Il a pour blason un ermite portant une lance sur l’épaule avec la devise « Vox in deserto »,
C’est vers cette période que Louis-Claude de Saint-Martin (1743-1803), secrétaire de Martinès de Pasqually, désormais seul à Bordeaux, décide de se rendre à Lyon, où il va demeurer jusqu’en avril 1776.
Durant son séjour, il élabore avec Jean-Baptiste Willermoz et Jean-Jacques du Roy d’Hauterive, les « Leçons de Lyon», destinées aux « Elus Coëns », pour approfondir le « Traité sur la Réintégration des êtres » écrit par Martinès de Pasqually. La doctrine va être adaptée pour la faire « coller » avec l’initiation chrétienne que Jean-Baptiste Willermoz souhaite réaliser.
Les conditions sont réunies pour l’émergence du Régime Ecossais Rectifié, qui prendra forme lors du Convent des Gaules, en novembre 1778, à Lyon.
Puis des dissensions éclatent au sein de la Stricte Observance Templière. Jean-Baptiste Willermoz organise en juillet 1782 le Convent de Wilhelmsbad et crée le Rite Ecossais Rectifié. Il défend le courant Martinisme mais, il n’est pas suivi dans cette démarche.
1789 arrive avec son lot de désastres. Recherché, Jean-Baptiste Willermoz part se réfugier chez son frère dans l’Ain, emportant avec lui ses archives maçonniques. La révolution finit par s’apaiser et le 1er juin 1800, il est nommé conseiller général du département du Rhône, poste qu’il occupe pendant 15 ans. En 1804, c’est la reprise des travaux des Chevaliers Bienfaisants de la Cité Sainte. Il meurt le 29 mai 1824, à l’âge de 94 ans, son corps est inhumé au cimetière de Loyasse à Lyon.