DÉCEMBRE 2018 – EDITO DE LA G:.L:.T:.I:. -
L’univers ouvre un espace vertigineux que notre pensée peine à saisir. Nous mathématisons, morcelons ou globalisons pour tenter d’apprivoiser ce champ des possibles. Plongé dans une histoire universelle, collective et personnelle, l’humain tente de se définir. Ses croyances, son engagement social et culturel, ses opinions politiques fondent ses deux « identités », l’une répondant au statut sociétal et l’autre reflétant peu ou prou la manière dont il se perçoit.
Avec ce bagage duel, les impétrants arrivent en Franc-maçonnerie, d’où une série de confusions quant au sens de la démarche initiatique. Elle n’est ni une marque honorifique, ni un substitut à la religion, au syndicat ou à la politique, ni une opération magique qui transformerait le profane en Initié.
Alors en quoi consiste-t’elle ? La réponse appartient bien entendu à chacun. On peut dire cependant que c’est un chemin exigeant et solitaire, étayé par l’assiduité dans la Loge, l’écoute d’autrui et la recherche symbolique. L’initiation est fille des profondeurs, de notre intime. Si elle embrasse la totalité de l’Être, elle vise avant tout à le déconstruire, dans un lâcher prise, condition sine qua non pour se révéler à soi-même. Impossible de faire entrer quelque chose dans une bouteille pleine.
Autrefois, la Franc-maçonnerie souhaitait réunir des Maçons accomplis, animés par le respect de l’autre et agis par cette volonté d’éveil. Ce vœu pieux, l’usure du temps l’a laissé sur le bord de la route au profit de l’effectif et du jeu des alliances inter obédientielles. Il ne faut pas se méprendre, ce ne sont que des critères éphémères et relatifs qui brouillent l’essentiel : le retour à la source pour un meilleur renouveau de la démarche initiatique.