René Guénon -
SOUS L’ACACIA
Aperçu sur René Guénon (1886-1951) d’après un morceau d’architecture du Frère JH
Également connu sous le nom d’Abd al-Wâhid Yahyâ « Le Serviteur de l’unique », René Guénon né à Blois est mort à 65 ans au Caire. Ses nombreux livres ont trait à l’ésotérisme et à la critique métaphysique du monde moderne.Très jeune, il pénétra les milieux occultistes pour s’en éloigner rapidement. Il rencontra des maîtres hindous de l’école védantique de Shankarâ dont il ne révèlera jamais ni le nom, ni les circonstances du contact. Ces maîtres lui auraient donné la mission de témoigner par ses écrits de la pérennité du « Védânta », de la tradition brahmanique fondé sur l’identification de l’âme individuelle (âtman) et de l’âme universelle (brahman).
Reçu Franc-maçon en 1907, puis évincé en 1909 de la loge « Humanidad » par Papus pour dissidence, René Guénon rejoignit la Loge « Thébah » de la Grande Loge de France le 4 avril 1912, Atelier qui le radia vers 1913 pour défaut de paiement. En mars 1930, il se rendit en Égypte, pour traduire des textes de l’ésotérisme islamique, projet soudainement abandonné par l’éditeur. Il resta au Caire, rompit avec le mode de vie occidental. Après sa rencontre avec le cheik Mohammad Ibrahim, il épousa sa fille en 1934, dont il eût 4 enfants. En 1949, il fut naturalisé Égyptien.
Pour René Guénon la science moderne résulterait du morcellement de l’activité humaine, une sorte de « savoir ignorant ». Il dénonce l’impasse dans laquelle s’engage le monde : « La matière… est essentiellement multiplicité et division, donc source de luttes et de conflits. » Les relations fondées sur des échanges commerciaux ne peuvent en aucun cas rapprocher les peuples.
Notre monde aurait atteint le « Kali-Yuga » ou « l’âge sombre » :étape annonciatrice de la fin d’un monde.L’Occident menace d’entraîner l’humanité dans son tourbillon destructeur. Il faut, le réformer pour le protéger contre lui-même. Notre âge d’or n’est pas dans l’avenir mais dans le passé, puisqu’il correspond à notre « état primordial ».
A l’égard de la FM, les opinions de René Guénon sont tranchées : « La notion de réalisation y est complétement perdue de vue aujourd’hui » ou encore « les Francs-Maçons dédaignent leurs propres symboles, vestiges d’une initiation qui est pour eux lettre morte ». Peu avant sa mort, il projetait d’écrire deux livres, l’un consacré à Memphis-Misraïm, l’autre au Compagnonnage. Il considérait que seules ces deux organisations occidentales pouvaient revendiquer une filiation traditionnelle authentique.
René Guénon encouragea les Francs-Maçons à introduire dans leurs rituels la récitation du « dhikr », unique possibilité d’accéder à l’« immersion divine ». Des Frères furent sélectionnés pour transmettre une méthode issue du soufisme invoquant le nom divin « El Shaddaï », le Dieu Tout-Puissant d’« Abraham ».