Marc Henry, la rencontre et le sens de la vie -
Vendredi 2 juin, Marc Henry, ancien Grand Maître de la Grande loge de France (2012-2015), a donné une conférence publique à Rodez. Il a aussi donné une interview au journal Centre Presse Aveyron. Une interview que le journal présente comme un « Entretien avec un être aux mille vies, passionnant et éclairant sur le chemin du « Gai savoir » de Nietzsche. »
A la question Pourquoi êtes-vous entré en franc-maçonnerie ?, Marc Henry répond : Au départ, c’est la rencontre. Le fil rouge de ma vie c’est d’ailleurs la rencontre. Un ami vient me parler de franc-maçonnerie car sa loge risquait de disparaître à Paris. J’y suis rentré, et depuis 47 ans, j’y suis toujours. Au gré des rencontres, je me suis retrouvé danseur à l’opéra, journaliste, psychologue, car j’ai toujours été porté par la question : pourquoi ? Le thème de la conférence s’intitule en réalité « devenir franc-maçon, pour quoi faire ? » C’est l’objectif qui compte, ce qu’on en fait. Être franc-maçon ou danseur c’est la même chose. On est initié à une méthode pour regarder ses forces et ses faiblesses. par le travail avec bonheur et joie. On prend le temps de faire, l’initiation donne un sens à la vie.
Pourquoi alors, la franc-maçonnerie a du mal à faire écho, à l’inverse, par exemple, de l’Église évangéliste qui ouvre une église tous les dix jours en France ? : On pêche dans la transmission. Le problème vient aussi que l’être humain vit de moins en moins sa vie. Concernant l’évangélisme ou d’autres religions, les gens s’y réfugient pour ne pas réfléchir. Or, la motivation première de la franc-maçonnerie est de se trouver, se découvrir, se regarder dans le miroir. La méthode symbolique invite à laisser venir les idées, à comprendre, à réfléchir. C’est chercher du sens à sa vie. Comme le résume la phrase de Socrate : « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux. »