La Franc-Maçonnerie en Russie -
La Franc-Maçonnerie en Russie
Les premières loges en Russie sont apparues sous Pierre Ier, mais leur développement actif a commencé à l’époque de Catherine II. Les plus grands centres étaient Moscou et Saint-Pétersbourg, où opéraient des associations telles que « Astrea » et « Trois Bannières ». Les Francs-maçons s’impliquaient dans l’éducation : Nikolaï Novikov publiait des livres et Ivan Schwartz organisait un séminaire pédagogique.
Après la Révolution de février 1917, de nombreux membres du Gouvernement provisoire (Alexandre Kerenski, Nikolaï Nekrassov) appartenaient à des loges.
Avec l’arrivée au pouvoir des bolcheviks, la Franc-maçonnerie, considérée comme une « relique bourgeoise », fut interdite. Le renouveau du mouvement n’a commencé que dans les années 1990 avec la création de la Grande Loge de Russie.
En Russie, les cercles maçonniques de Novikov et de Lopukhin combinaient des activités éducatives avec la formation d’une position civique. Leurs écoles, leurs bibliothèques et leurs projets d’édition contribuèrent à la diffusion des courants philosophiques occidentaux, ce qui suscita l’inquiétude de Catherine II. Cependant, au XIXe siècle, la Franc-maçonnerie russe s’est orientée vers le conservatisme, abandonnant les idées radicales. Les Francs-maçons mirent en œuvre des idées éducatives avec des projets sociaux. Ils organisaient des hôpitaux gratuits. Nikolaï Novikov, profitant de ses relations maçonniques, publia des revues satiriques et des sources historiques, rendant ainsi les connaissances accessibles au grand public. Ces initiatives reflétaient la croyance dans le pouvoir transformateur de l’éducation, pierre angulaire de la philosophie des Lumières.
Au XIXe siècle, la Franc-maçonnerie avait perdu son rôle d’avant-garde des Lumières, mais ses institutions conservaient leur influence. Les loges sont devenues un espace de mise en œuvre de projets libéraux, de l’abolition de l’esclavage à l’élargissement du droit de vote. Les principes de fraternité, d’égalité et de dialogue rationnel formulés au XVIIIe siècle font toujours partie du discours public contemporain.
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