JUIN 2018 – EDITO DE LA G.: L.: T.: I.: -
Le solstice d’été se profile et Janus veille aux accès, son visage de jeune homme tourné vers l’avenir et sa face de vieillard regardant le cycle finissant.
La Saint-Jean d’été a partie liée avec les cultes agraires, la métamorphose des grains en épis et leur récolte. Pendant les fêtes de Min, le pharaon, faisait l’offrande d’une gerbe de blé à un taureau blanc, enrubanné de rouge et coiffé de deux plumes enserrant le disque solaire. Avec les Mystères d’Éleusis, les grecs célébrèrent Déméter, la déesse des moissons dont l’image réfractée est reprise dans la Bible « croissez et multipliez ».
Les deux Jean, le Baptiste et l’Évangéliste, prêtent parfois à confusion. La cause remonterait à l’an 1119. Au Concile de Troyes, l’Ordre du Temple reçut pouvoir et légitimité du Patriarche Théoclètes, 67e successeur de Saint-Jean. Jean l’évangéliste devint tout naturellement le patron des Templiers. Mais, dans ses manifestations publiques, l’Ordre ne faisait pas de distinction entre le Précurseur et l’Apôtre et la Saint-Jean d’été donnait lieu à de grandes festivités, sous la conduite du Grand Maître ou de ses Commandeurs.
C’est à York en Angleterre, le 27 décembre 1561, que l’on trouve la première référence à la Saint-Jean d’hiver, lors d’une Tenue solennelle placée sous la présidence de Thomas Sackvill. Et oui, la Maçonnerie préexistait déjà, archives obligent…
A l’occasion de ce solstice, annonciateur du repli de la Lumière, la G.: L.: T.: I.: souhaite que le souffle de la tradition s’intériorise pour mieux vivifier vos Loges et donner à l’initiation sa puissance intemporelle et universelle nécessaire à la pérennité de la Franc-Maçonnerie.