MARS 2020 – EDITO du T∴R∴G∴M∴ -
La Franc-maçonnerie, dans son pluralisme, propose des valeurs bien mises à mal dans un monde déstructuré par l’effet de la fuite en avant qui le caractérise.
Cette hypothèse se vérifie par la diminution significative de ses effectifs dans les pays anglo-saxons et en France, où le désenchantement est déjà perceptible.
La Maçonnerie a-t-elle commis des erreurs d’aiguillage dans la culture de ses idéaux, ou bien est-elle victime de son temps ?
Marquée au sceau de la fraternité, cette débroussailleuse de la Connaissance propose des méthodes d’acquisition symboliques et culturelles, ouvrant l’accès à une spiritualité certes empirique, mais si précieuse…
La Franc-maçonnerie se projette sur le monde qui la baigne. Elle subit donc les mutations majeures, qui conduisent l’homme à réinventer ses désirs avec une exigence d’immédiateté. Ce nouveau rapport au temps fait vaciller la notion d’ancrage dans les Loges. Le mouvement est amplifié par le prosélytisme opéré pour préserver le pourcentage d’adhésions utile à son assise sociale et économique. Il en résulte un déficit d’image, aux répercussions importantes.
Le phénomène n’est pas irréversible, et le retour à une plus grande exigence dans l’examen des candidatures serait un « ralentisseur de défections » profitable à cette noble institution. La Franc-maçonnerie doit perdurer, car elle demeure un phare, propice à l’épanouissement de ceux et celles, qui cherchent le dépassement.