Discours de l’Orateur du Lotus d’Amazonie lors de la Consécration de la Loge de Cayenne -
Discours de l’Orateur du Lotus d’Amazonie lors de la Consécration de la Loge de Cayenne
Je vous livre le Lotus d ‘Amazonie, modestement, tel qu’il m’apparaît aujourd’hui après la consécration.
« Une légende brésilienne d’origine amazonienne (de la tribu Tupi-Guarani) nommée « Le Nénuphar Géant ». Selon cette tribu, la lune, que les membres appelaient Jaci, était un dieu qui descendait sur terre la nuit. Un jour, Naia, une Indienne, tomba amoureuse de Jaci, la lune. Les anciens la mirent en garde : les filles emmenées par le dieu étaient changées en étoiles. Mais NAIA ne les écouta pas et partit à sa recherche. Elle chercha la lune nuit et jour, gravit des collines pour l’attraper. Elle finit par tomber malade, « peut-être du rite d’amour au clair de lune ». Un jour où elle se sentit très faible, elle alla se promener sur les bords d’un lac. Dans le reflet, elle aperçut Jaci et cédant à la folie, voulut l’attraper. Elle tomba dans le lac où elle se noya. Jaci la vit et la transforma en une étoile hors du commun. »Naia devint une fleur de nénuphar géant, de ce grand nénuphar que certains botanistes du XIXe siècle ont voulu dédier à la reine Victoria d’Angleterre: ce nénuphar fut appelé » Victoria Amazonia ».
Mais, le Nénuphar Victoria Amazonia, a encore d’étranges secrets. En botanique, c’est d’abord une plante hermaphrodite. Sa fleur possède 60 pétales blanc-roses, éclose, elle se fane en deux jours, (cela me rappelle que la mise au tombeau du Christ a duré deux jours). C’est alors qu’un petit Scarabée, réalise la pollinisation et il y reste toute la floraison donc deux jours.
Rappelons que Le Scarabée en Égypte est le dieu KHEPRI, vénéré au moyen empire, sous Amenoptis III, il symbolise « le devenir et l’être ». Il est assimilé à Rê, Dieu de la transmutation de l’Être. C’est aussi un porte-bonheur. On fabrique des amulettes du dieu Khepri, amulettes sensées communiquer le souffle de vie et des amulettes, qui portées par les momies, protègent le défunt d’une sanction et allègent le poids de ses fautes lors de la pesée des cœurs au jugement d’Osiris.
Si la jeune fille Naia avait été Égyptienne, (et si les Frères étaient eux aussi Égyptiens,) en aimant le dieu lunaire, elle aurait adoré dans le même temps Osiris, le dieu du Royaume des morts, qui prend la lune pour barque et qui voyage d’une rive à l’autre du jour pour renaître chaque nuit, c’est le dieu de la réincarnation des âmes et de la vie,elle aurait vénéré le dieu Thot, le scribe du père fondateur et créateur Atoum-Rê, c’est aussi le « maître de justice » qui châtie les ennemis d’OSIRIS, mais la lune est aussi, l’Œil gauche du créateur, elle crée l’ordre du Temps quand l’Œil droit, le soleil, est Horus et Rê à la fois, elle aurait aimé le Dieu lune Khonsou, le furieux, maître des maîtres, le taureau de combat, elle aurait aussi aimé la lune maîtresse, qui est le chemin de lumière vers la connaissance en esprit, le chemin de l’éveil avec le besoin de distinguer le vrai du faux, de sortir de l’obscur et de la confusion, c’est encore, Celle-ci (la Lune) qui se bat et permet de trancher avec justice.
Sans oublier que la lumière lunaire est le reflet vibrant du soleil-Ré; l’Âme réunie des Dieux est celle qui rassemble en un seul Être le Soleil et la Lune, Rê et Osiris.
Un texte majeur du tombeau de Nefertari proclame « Rê se repose en Osiris comme Osiris se repose en Rê ». C’est peut-être une manière de dire que la lumière est créatrice de la vie, car la lumière originelle est Amour et que la vie se transmute en lumière consciente quand elle séjourne au Royaume des morts avec Osiris.
Ainsi , pour Naia, prendre possession de la Lune et la rejoindre dans le lac, c’ est entamer un voyage de transformation-transmutation par la voie des Petits Mystères avec la lune dans le lac d’Osiris, dans lequel elle plonge et se livre au jugement, puis un voyage par la voie des Grands Mystères avec le soleil de Rê, mais en un seul instant, cela simultanément.
Devenir et être avec le scarabée, au même instant incarné sur terre en ce « grand nénuphar géant d ‘Amazonie et sur la Voute Étoilée, être une étoile hors du commun, qui transmet la Lumière éternelle, tout comme les Glorifiés d ‘Osiris dans l ‘Égypte pharaonique.
La lune appartient au ternaire lumineux avec le Soleil et le delta lumineux, la triple formulation de la Lumière Unique et Principielle, dans le temple, ils se tiennent à l’Orient et le Delta lumineux traduit le passage entre le monde originel et le monde manifesté.
La Lumière de l’Orient est éternelle, manifestation du feu créateur, sa demeure est le ciel, dit O. Doignon, son éternité est celle du ciel, celle de la » Première fois ».
« Première fois » de la création toujours inachevée, peut-être d’un premier big bang, Première fois accomplie lors de « l’Éveil du principe » et que les Rituels sont en mesure de recréer à travers l’œuvre conduite par le Vénérable.
Quand le Temple est hermétiquement clos, protégé, le Vénérable devient le gardien du feu et de la Lumière qui vit à l’Orient, les initiés passés à l’Orient, qui vivent dans l’éternité de la lumière éternelle, transmettent aussi de la lumière principielle, ils relient l’Occident à l’Orient. Leur fonction est d’entretenir le point d’émergence de la lumière.
Sans Eux, sans les Initiés Passés à l’Orient Éternel, il n’y a pas de plan d’Œuvre, il n’y a pas d’Ésotérisme de loge.
Le vénérable Maître est le Passeur, il se tient à l’Orient pour faire naître à l’Ouverture des travaux ce qui EST et ceux qui ne sont PAS.
« Il est Midi, dit notre Rituel, le Soleil rayonne au Zénith de notre Temple… et dans le champ des Roseaux, les Glorifiés se réjouissent » il est Temps d’ouvrir nos Travaux » dit le vénérable Maître.
Osiris, dans sa Barque de lune, sillonne le temps d’éternité du Royaume des morts, d’une rive à l’autre du Nil, comme celles de l’Amazone et baigne de sa Lumière les Nénuphars géants de l’Amazone comme les lotus d’Égypte, qui captent la Lumière solaire et de la lune et font ainsi références à l’Initiation Solaire.
Ainsi, Naia, notre petite Sœur, symbolise-t-elle, l’Amour d’un cœur pur épris de Lumière de Jaci, de transcendance spirituelle et divine. Elle s’est finalement réalisée, »solve et coagula », en Lumière d’étoile éternelle, par l’alchimie de l’Amour.
Transformée en Nénuphar géant, elle est pour moi, le Lotus d’Amazonie, emblème de notre atelier qui nous relie à la Lumière Éternelle, emblème de notre temple sous la Voute Étoilée protectrice et creuset où s’accomplit la Création Originelle.