Synthèse du morceau d’architecture présenté par la Loge Le Lotus d’Amazonie à Cayenne -
Appropriation symbolique de cette merveilleuse Fleur qui vit sur tout le territoire de l’Amazonie.
Elle est la fleur d’une plante aquatique qui surgi des profondeurs des terres inondées, traverse les eaux de la mangrove pour fleurir au soleil comme une victoire naturelle. Après le baiser du soleil, elle abandonne ses pétales pour former l’humus mais conserve, pour la postérité et les bienfaits, sa coupe pleine de pistils gonflés de vitamines et d’espoir.
Un groupe de Maîtres maçons, après de longues années de travaux maçonniques en profondeur sur soi-même, conscient d’avancer en façonnant une relative fraternité, malgré de nombreuses mauvaises surprises humaines, et comme l’apprenti après les épreuves, est poussé par la soif de survie, est animé par la volonté de maintenir ses convictions quant à la qualité des idées que prône l’engagement maçonnique. Ils affrontent alors, la dure ascension du Maître pour surgir à l’ultime, s’abreuver de la lumière spirituelle qui jaillit du rite. Le meilleur guide analogue symboliquement à notre état d’esprit est de germer vers la Lumière, tel le Lotus.
À l’exercice du choix d’appellation, avait été trouvé : la floraison maçonnique, la fleur de Guyane, la rose maçonnique. Puis surgit « Le Lotus » qui réunit en lui toutes les propositions.
Pourquoi ? Il manifeste notre détermination.
En effet, la floraison concrètement exprime notre histoire puisqu’après dix ans de travaux dans le rite en commun notre désir était de réussir la loge. L’apparition d’une antinomie créa une turbulence nous entrainant dans une boue incompréhensible. Dans la profonde souffrance qui oblige la prise de conscience, nous étions revenus dans le cabinet de réflexion. Nous comprîmes que cela était nécessaire d’émerger de nos larmes. Avec la force du désir de survivre et de vivre en tant qu’initié, à la recherche de la lumière de la connaissance, les guerriers sont apparus à la porte de la Grande Loge Traditionnelle Initiatique.
La Respectable Loge « Le Lotus d’Amazonie » symbolise dans ce paysage une apparition heureuse après un silence. Huit Maîtres assoiffés de connaissance embrassent la fraternité, l’amitié, l’amour avec de nouvelles réalités modestes dans un travail utile où chacun et chacune conduira et comprendra l’alchimie intérieure de son propre Lotus.
Il y a en Égypte deux variétés de lotus : le lotus blanc qui fleurit le jour (Nymphaea lotus) et le lotus bleu qui s’épanouit la nuit (Nymphaeacerulea). Sur de nombreuses peintures de temples ou de tombes, on voit éternellement la même scène : des personnages respirant le parfum d’une fleur de lotus.
Pourquoi une fleur de lotus? On trouve dans l’encyclopédie des symboles : » Le lotus faisait partie du mythe égyptien de la création du monde ; d’après la légende, le lotus était issu du limon originel, et c’est de son calice qu’était sorti, sous les traits d’un bel adolescent, le divin Créateur. La fleur de lotus, qui s’ouvre au lever du soleil pour se refermer à son coucher, était de ce fait même comparée au dieu du Soleil et au déploiement de la lumière hors du limon originel. Dans les tombes, où l’on déposait des couronnes de lotus, de nombreuses peintures murales, à Thèbes notamment, représentent des étangs recouverts de ces fleurs sur lesquels les morts naviguent dans des barques de roseaux. Les colonnes « lotiformes » sont typiques de l’architecture égyptienne. Le lotus et le papyrus réunis symbolisaient l’union des deux parties du royaume égyptien (la Haute et la Basse-Égypte). Le lotus bleu était plus apprécié que le lotus blanc car il exhalait une odeur plus suave ; il était l’attribut de Néfertoum, le jeune dieu de Memphis qui était le « Seigneur des parfums ». Ce lotus était appelé « la belle nennufer » (de là le français nénuphar) ».
En Orient, la fleur de Lotus est considérée comme un symbole d’épanouissement spirituel. Le lotus est enraciné dans la vase, mais dans sa croissance il aspire à la lumière et devient une magnifique fleur lorsqu’il ouvre ses pétales. Om Mani Padme Hum, qui signifie » Salut à toi, Ô Joyau dans le Lotus », est le mantra sacré des Tibétains.
L’équivalent du lotus dans le Christianisme est le lys blanc, en rapport avec Marie la reine des cieux, et signifie à la fois fertilité et pureté. Selon la tradition, l’Archange Gabriel apporte le lys de l’Annonciation à la Vierge Marie. « Bénis soient les purs de cœur, » a dit Jésus, « parce qu’ils verront Dieu. » Les enseignements du maître de Galilée et ceux des grands yogis indiens étaient faits de la même étoffe : la réalisation personnelle.
La fleur de Lotus indienne symbolise divinité, fertilité, richesse, savoir et éveil. Elle est associée à la déesse de la richesse, Maha Lakshmi, qui apporte prospérité, pureté et générosité. Elle est représentée assise sur une fleur de lotus éclose, symbolisant la pureté, la beauté et tout ce qui est bon.
Mais notre lotus d’Amazonie est rose et exprime l’amour, l’harmonie, la fécondité et la naissance-renaissance du jour et de la nuit, des dieux et des hommes.
Nous avons dit