Mystères d’une Géographie Sacrée, Laon -
RL ASET-ASTARTE – G∴L∴T∴I∴
Mystères d’une Géographie Sacrée, Laon
C’est à un bien curieux voyage que je vous invite ce midi.
Je vous propose de vous emmener à la Lisière de votre Conscience et de laisser votre imagination vous porter. Nous allons traverser les Mondes, l’Espace et le Temps.
Pour cette approche particulière, je vais vous demander, comme les Alchimistes le disaient, de retrouver votre âme d’enfant et de vous laisser guider…
Un Site exceptionnel
Il était une fois, il y a très, très longtemps, sur cette Planète Terre qui n’appartenait encore à personne, un promontoire. Il émergeait de la plaine environnante. Le groupe d’hommes et de femmes qui se déplaçaient à la recherche d’un lieu pour s’établir, l’avait aperçu de loin et marchaient vers sa direction.
Ils arrivèrent à la fin du jour, par le Nord et eurent vite fait d’escalader la pente abrupte, qui ne dépassait pas une centaine de mètres au-dessus du niveau du sol.
Qu’elle ne fut pas leur surprise d’apercevoir que ce qu’ils avaient pris pour un simple plateau en forme de table, se présentait en fait comme 2 bras de longueurs inégales et reliés entre eux par un étroit passage arrondi.
Chose encore plus mystérieuse, entre les 2 bras, se formait une dépression, une cuvette, une combe. Celle-ci présentait une curieuse particularité. Elle prenait la forme d’un port, comme si la mer, en des temps reculés avait dessiné cet endroit. Avec des rigoles sur les versants, comme autant de sources, descendant jusqu’au fond de la cuve, on aurait dit un énorme coquillage St Jacques.
Si le plateau offrait par sa hauteur une place forte, il pouvait assurer leur survie car, chose assez incroyable, l’eau jaillissait de partout en sources. Même à 100 m de hauteur, l’eau était présente !
Laon venait de trouver ses premiers habitants.
Un peu d’histoire…
Peu importe qui ils étaient, je ne suis pas historienne.
Mais ceux-ci s’accordent à penser que le site exceptionnel, cette géographie particulière, en a toujours fait un Lieu privilégié, par sa hauteur, la plaine dégagée aux alentours et la présence de l’eau qui permettait d’y vivre.
Le peu de fouilles sur Laon, montre des traces d’occupation, dès les temps les plus reculés du monde préhistorique.
Les témoignages écrits des romains, et des chrétiens des premiers siècles, jusqu’au IX° siècle montrent que les Druides et leur culture était fortement implantés, notamment près des sources, nombreuses sur le plateau. Ces eaux jaillissantes au sommet du site, en faisant un lieu privilégié celtique quand on sait l’importance de celles-ci dans les cultes Druidiques. Vers 1500 ans avant JC, il est attesté la présence d’une académie de Druides.
Ils y vénèrent le Dieu LUG, Dieu de la Lumière, qui donnera son nom romain à la ville, LUGDUNUM. Mais il s’y est développé aussi un culte puissant de la Vierge-Mère, celle qui doit enfanter, et qui était encore célébrée au VI°. Elle prit plusieurs noms, selon les époques. Elle fut appelée Maïa, puis Isis. Les écrits témoignent de sa substitution avec le Culte de la Vierge Marie, Notre Dame de Laon. On peut supposer aussi, que la Vierge Noire de Liesse, en soit la résurrection, déplacé simplement géographiquement.
Grâce à certains témoignages écrits, nous avons quelques idées sur les rites pratiqués à Laon.
Nous savons ensuite que les 1er Chrétiens s’y sont installés et que, très, très vite, ce lieu s’y singulier, après la Conquête romaine, vit éclore une Brillante émergence religieuse. Comme si ce lieu, après avoir attirés les Druides, attirait les nouveaux chercheurs de Lumière. Ermites, saints et saintes, Martyres, futurs Évêques et Papes y ont pratiqué, travaillé et exercé leurs Vertus à leur tour.
Très rapidement, les premiers siècles au début de notre Ère, virent éclore plusieurs Abbayes. St Vincent VI°, Ste Marie VII° et St Martin, XII°, et peu après la reconstruction de la Cathédrale Gothique actuelle vers 1112
Laon dès le V° siècle présente un environnement favorable à cette éclosion par l’ermitage de St Remi, et d’une tradition d’enseignement avec l’installation d’une colonie d’Irlandais. Laon devient un centre prestigieux. L’école de Laon dispense son savoir, notamment avec l’Irlandais Jean Scot, très célèbre au IX° s., particulièrement sur les 7 Arts Libéraux, Trivium et Quadrivium, dont les travaux inspireront les vitraux et sculptures de la future cathédrale gothique. Au XI° s. c’est le Maître Anselme de Laon qui étendra cette réputation puisque l’on venait de tous les pays européens pour y écouter ses enseignements.
Enfin, notons la présence des Templiers, dès les années 1130, grâce à l’Évêque Barthélémy.
Age de Gloire de Laon.
Ces quelques lignes étaient nécessaires pour comprendre Laon…
Le Voile du Temps
Les siècles ont passé…
Déposant peu à peu comme un Voile sur cette Montagne Couronnée. Comme si, toute l’énergie qui l’avait portée, s’était peu à peu éteinte…
Errer dans Laon, aujourd’hui, au hasard des pas, cela se fait en redevenant petit enfant, en marchant le nez au vent ou collé au sol, s’émerveillant d’un rien. C’est se laisser prendre par le Mystère de cette ville comme si Laon était la Ville endormie d’un conte de fées… Comme si, sous la couche des années et des siècles, un voile s’était posé sur cette ville de Lumière…
Je ne suis ni historienne, ni archéologue… Juste une chercheuse…
Alors, pour que l’un des coins du Voile se soulève, il a fallu apprivoiser, laisser faire le temps, les heures de marches, les saisons, sentir, s’imprégner, ne rien demander et ne rien attendre… S’ouvrir et lâcher-prise… Ne rien chercher pour que tout se dévoile comme un cadeau tombé du Ciel.
Voir avec le Cœur, au bord de sa Conscience et se laisser porter pour que le Merveilleux rejoigne la réalité, pour que l’Imaginaire s’accorde avec les Faits…
Passons si vous le voulez bien, de l’un à l’autre…
Ouvrons la Porte. Soulevons le Voile.
Les Faits
Voici les Faits principaux:
J’en ai trouvé d’autres, mais pour ne pas alourdir cette planche, je n’en ferai pas mention :
– Laon compte 3 Abbayes construites au Moyen-Âge. St Vincent, la plus ancienne est en ruine, Ste Marie-St Jean, la 2nde, a disparu et a été remplacé par la sous-préfecture, St Martin enfin, est encore debout.
Elles sont toutes les 3 situées en périphérie de la Cuve St Vincent. A vu de nez, elles me semblaient placées en triangle. Une recherche sur Google m’a confirmée que leur distance, de croisée de transept à croisée de transept, forme un triangle équilatéral parfait, d’environ 750 m de côté.
L’unité est fort proche, de la Coudée Sacrée Égyptienne, (63,3 m) multipliée par 12, ou de la Coudée Druidique, (31,41 m) par 24. Ces 2 coudées sont présentes dans la pierre angulaire de la Cathédrale de Laon.
Si je prolonge le côté de ce triangle, partant de St Vincent et passant par Ste Marie, il arrive à la Cathédrale, dont la dimension est, de transept à transept, de 1 km.
– Différents sites de Laon sont associés à Marie-Madeleine : La Chapelle des Templiers, la Chapelle Marie-Madeleine de la Cathédrale et la petite Eglise Marie-Madeleine de l’ancienne Abbaye Ste marie, aujourd’hui détruite. Lorsqu’on relie les 3 entre elles, on s’aperçoit qu’elles forment un rectangle de Pythagore, de rapport 3/4/5, que l’on retrouve également au niveau de la Pierre d’angle de la cathédrale. On y trouve comme unité le nombre 77,33333… Notons que si celui-ci ne correspond à aucune mesure connue, il correspond à celui d’un angle appelé l’Onde d’Isis. Un clin d’œil au culte de celle-ci ? Cette onde correspond à un angle de 77° par rapport au Nord, vers l’Est. Or, la Cathédrale ne se trouve pas exactement alignée dans l’axe Ouest-Est, mais en très léger décalage vers le Nord… d’une dizaine de degrés… Se trouvant ainsi dans cet axe
Que les oreilles entendent et que les yeux voient
Arrivé à ce stade, les plus rationnels vont reprendre les calculs. Vérifier. Déduire. Ils peuvent aussi affirmer que c’est le fruit du hasard ou bien simplement qu’il n’y a là rien d’exceptionnel.
Arrivée au stade où j’en suis personnellement, je ne crois plus au hasard, mais aux synchronicités et, comme le dit notre rituel :
« Que ceux qui ont des oreilles entendent, que leurs yeux voient, que leurs âmes comprennent »
J’ai donc continué dans un premier temps à mesurer, chercher sur le terrain d’autres formes géométriques, d’autres correspondances, d’autres points à relier, d’autres distances. Mais ma curiosité s’est vite portée ailleurs, loin des chiffres.
Je voulais trouver le SENS. Je sentais que quelque chose dans tout cela m’échappait encore.
Que l’important ne se trouvait pas dans ces mesures, ces géométries, mais dans ce qu’elles ne disaient pas…
Les Anciens avaient volontairement marqué certains emplacements au sol, qui, reliés, dessinaient des formes géométriques. Pourquoi ? Et pourquoi ces endroits en particulier ?
Même si Laon est un site remarquable se suffisant à lui-même, pourquoi avoir mis 3 Abbayes justement à ces endroits ? Pourquoi ces triangles ? Pourquoi cet angle ?
Si les Chrétiens avaient construit sur les anciens lieux de cultes, comme il est généralement admis, il me fallait donc trouver une source plus ancienne et remonter le temps…
Le Chemin Initiatique ouvre des Voies, permet de poser un regard neuf sur ce qui nous entoure. Il permet une relecture, une analyse, grâce à des connaissances, symboliques et ésotériques venant éclairer et comprendre les découvertes de l’histoire et l’archéologie.
J’ai lu récemment un auteur qui écrivait :
La science des bâtisseurs n’est pas perdue : elle est au fond de chacun d’entre nous et ne demande qu’à être révélée à notre conscience…
Vers la Science des Bâtisseurs
Alors, remontons le temps, celui des Anciens.
Les 1ers sédentaires, connaissaient le monde qui les entourait. Ils vivaient avec lui, à travers lui. Le lien avec la Nature était une évidence, autant qu’une nécessité. Cette Connaissance de leur environnement n’était pas comme aujourd’hui, scientifique. Elle était expérimentale, basée sur une observation poussée.
Pour connaître un lieu, ils tiraient des enseignements des plantes qui y poussaient, des animaux qui y vivaient, de son exposition par rapport au soleil, au vent, ou encore de la terre et des pierres qui le constituait. Là où maintenant il faut parfois des connaissances scientifiques, l’homme utilisait sa propre connaissance.
Il se fiait également à son instinct. Il ressentait et se laissait guider… Et ses ressentis se vérifiaient.
Dans nos campagnes, certaines personnes ont encore gardé une part de ce savoir, qui souvent, se transmet. Ils ont gardé aussi une certaine mémoire des lieux… Ceux qui sont bons, ceux qui ne le sont pas. Ceux où on peut construire et habiter. Ceux qu’il faut éviter. Parfois, c’est juste un nom de lieu qui reste, garde et transmet l’information.
Nous avons tous vécu cette expérience : celle de ne pas se sentir bien en arrivant dans un lieu.
Ailleurs c’est l’inverse qui va se passer, on arrive quelque part et tout de suite on va décider d’y rester, de s’y reposer.
Il faut finalement, juste écouter ce que notre corps a, à nous dire, ou notre intuition…
Certains ont développé ces facultés à force de les écouter, de les utiliser.
Ce qui était vrai autrefois, l’est toujours.
A une époque où la Science est érigée en Divinité, celle-ci doit venir appuyer les sens intuitifs des hommes pour que ceux-ci soient pris en considération. Elle est rationnelle, s’appuie sur des faits. Elle est mesure, compare, affirme et vient témoigner de plus en plus de cette réalité, de cette autre réalité, qui ne se voit pas et qui pourtant existe.
Une réalité invisible à nos yeux existe autour de nous. Notre monde résonne d’une infinité d’ondes multiples et variées, ondes radios, téléphones, ordinateurs, etc… Ondes non perceptibles pour nos sens ordinaires, mais cependant bien réelles, et perceptibles par nos instruments quotidiens.
Aujourd’hui la science admet que les champs énergétiques existent, qu’ils émanent des lieux comme des humains et que certains hommes sont capables de les percevoir.
Les Champs énergétiques
Actuellement on parle beaucoup de géobiologie, bioénergétique, de réseaux et de courants cosmo telluriques. On parle de leur côté négatif ou positif.
Là où cela devient intéressant dans la recherche qui me préoccupe, c’est le lien entre ces sciences et la géométrie des lieux sacrés…
Le résultat des recherches appliquées sur l’étude des Lieux Sacrés, est surprenant : TOUS les lieux Sacrés ont été choisi en tenant compte des énergies dites, subtiles, en particulier celles de natures telluriques.
Ainsi, on peut affirmer que les lieux sacrés ne sont pas situés au hasard, ni seulement suivant des raisons d’ordre économique ou autres. Ils ont été choisis en fonction de l’énergie émise par le Lieu, qui bien souvent est en lien avec sa géographie particulière.
Des études et mesures ont permis de montrer que le corps humain est extrêmement sensible à ces phénomènes. Elles démontrent une correspondance entre les phénomènes éthériques, c’est à dire qui concernent notre champ vital, et les phénomènes électromagnétiques, c’est à dire ce qui concerne le champ magnétique de la terre.
En 2 mots : les énergies positives d’un lieu permettent de modifier en positif les énergies humaines.
Géométrie sacrée et Tradition Universelle
A cette énergie du Lieu Sacré, vient se greffer, ce que j’ai pu constater à Laon : une Géométrie Sacrée.
Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que celle-ci fait partie d’une Tradition UNIVERSELLE, qu’elle se retrouve dans différents continents et différentes époques.
Sur notre territoire français, nous la connaissons le plus souvent par l’époque du Moyen-Âge qui nous en a laissé témoignage dans les magnifiques constructions gothiques de nos Cathédrales. Mais elle était déjà présente depuis longtemps. Des recherches ont démontré l’emploi de cette géométrie sur des périodes remontant à -5000 ans, sur d’anciens sites mégalithiques, notamment en Bretagne, où elle était utilisée à la fois dans les constructions elles-mêmes, mais aussi dans l’agencement du lieu.
Cette Géométrie particulière permet « d’ordonnancer » les espaces, en utilisant des figures géométriques comme des cercles, triangles, carrés, bicarrés, tri-carrées, rectangle d’or et autres figures. On y trouve également une numération découlant de ces constructions, faisant apparaître des racines carrées de 2 ou de 3, par l’utilisation des bissections et des angles. Et une grande place est laissée à tout ce qui touche les rapports des nombres entre eux, comme l’utilisation du nombre d’or, qui implique également des rapports de distances, créant ainsi des rapports d’harmonies, en lien avec le Cosmos, les Sons, etc… Rien n’était laissé au hasard.
Par exemple, pour reprendre le triangle équilatéral présent à Laon, je peux l’inscrire dans un cercle, de même que je peux dessiner un cercle à l’intérieur. Il existe donc un rapport entre ces 2 cercles, qui a pu être exprimé par l’intermédiaire du triangle. Il peut se poursuivre vers l’intérieur en dessinant un triangle puis un cercle, de plus en plus petit, ou vers l’extérieur, de plus en plus grand… De l’infiniment petit vers l’infiniment grand…
D’autre part, la physique quantique permet de comprendre que dans notre Monde, tout est onde. Sons, couleurs, formes. Chaque forme crée donc une énergie particulière.
La géométrie permet ainsi d’exprimer une certaine complexité du monde.
L’opératif de ces tracés nous amène a abordé un peu différemment cette géométrie, de comprendre son intérêt et pourquoi elle était utilisée dans de tels lieux.
Combinaison d’une Géographie Sacrée avec des Lieux Energétiques
En ce qui concerne les Lieux Sacrés, on peut affirmer que l’homme était capable de combiner la Géométrie Sacrée avec les énergies du Lieu.
Il est intéressant de remarquer que celles-ci, répondent eux-mêmes à une géométrie.
Par exemple, un Vortex dessine une courbe en forme de spirale, qui se déroule avec un rapport d’harmonie parfait.
Ainsi certains lieux ont été choisis pour leurs énergies et l’homme a su les mettre en harmonie subtile pour pouvoir bénéficier de ces forces et les rendre en quelque sorte, utiles à l’homme.
Cette harmonie se base sur les énergies existantes auxquelles vont venir s’ajouter la mise en place de structures dans l’espace venant gérer et augmenter ces forces, parfois même les dépasser.
Ces lieux particuliers n’ont d’autres buts que de mettre en résonnance l’être humain avec les énergies subtiles.
Comme dirait Hermès Trismégiste, relier le Haut et le Bas.
C’est à dire, créer sur Terre un espace que l’on appellera Sacré, qui n’aura d’autre but que de mettre l’homme ordinaire en relation avec des énergies particulières, venues aussi bien du Cosmos que de la Terre elle-même, donc des énergies reliant le haut et le bas.
Laon : géographie sacrée et lieu d’énergies
Revenons maintenant à la ville de Laon et à sa géographie particulière. Établissons les ponts maintenant entre histoire, science et chemin initiatique
On peut distinguer 3 zones importantes :
– La partie la plus importante du plateau s’étalant de l’Abbaye St Martin et la Cathédrale, comprenant aujourd’hui le principal de la ville haute
– Une 2ème partie qui comprend l’emplacement de l’ancienne Abbaye St Vincent
– La Cuve St Vincent, cette dépression ceinturée en hauteur par la ville haute
Cuve St Vincent et Spirale
Commençons par cette dernière, dont l’importance est soulignée par ce triangle des 3 Abbayes qui la domine.
– On a pu remarquer que toutes les villes appelées anciennement Lugdunum, se relient entre elles en formant une spirale. Ce qui implique qu’une Spirale doit aussi se retrouver elle-même dans ces villes.
Avec un Frère nous avons dessiné une spirale d’or, avec l’aide des dimensions reliant les Abbayes. En la superposant sur un plan à la même échelle, on constate qu’elle part du centre de la Cuve, s’élève en suivant les courbes des versants, passe par l’Abbaye St Vincent, puis par St Martin, et se dirige vers la Cathédrale, le point le plus haut de la ville et se poursuit au-delà vers l’Orient. Un Chemin initiatique parfait…
On peut noter que les rites Druidiques et les premiers Evêques de Laon, suivaient encore cette procession en partie.
– Mais revenons à nos 3 Abbayes et à ce Triangle parfait, dominant la Cuve. D’un point de vue des ondes de formes, chaque pointe du Triangle correspond à une Énergie particulière, par la rencontre des 2 droites qui forme un point de manifestation. Celui provoque donc un rayonnement. Chacun de ces points correspond justement à l’exacte croisée des 3 transepts des Abbayes. Cette Croisée est un Axe particulier dans la construction d’un Edifice sacré, manifestant le centre de la Croix, à la fois sur son horizontalité et sur sa verticalité par la construction même de l’Édifice reliant le Bas et le Haut. Ainsi à chaque pointe de ce triangle correspond un Axis Mundi, un Axe du Monde, point de jonction entre la Terre et le Ciel.
Mgr LEADBEATER en 1920, Évêque de l’Église Catholique Libérale, évoque cette énergie dégagée par un lieu religieux. Manifestée tout d’abord à l’intérieur de l’espace de l’édifice il se propage ensuite vers l’extérieur. Je le cite :
« Le temple ou l’église n’est pas destiné à être uniquement un lieu de culte, mais également un centre de rayonnement magnétique au travers duquel la force spirituelle peut être déversée sur toute une région…
Nous pouvons ainsi en conclure que par l’activité de ce triangle, chaque axe se trouve relié à celui des 2 autres Abbayes…
– Admettons, que sur ces 3 lieux, une énergie était déjà active avant la construction de ces édifices Chrétiens, celle-ci peut se matérialiser à partir de chaque pointe de ce triangle par une spirale. Reliée aux 2 autres pointes, elle prend alors la forme d’un Triskel Celte, dont le centre correspond au centre de la Cuve, en son point le plus bas. Comme pour la spirale précédemment décrite, celle-ci peut effectivement être dessinée et se superposer parfaitement sur une carte…
N’oublions pas, pour Laon, que lorsque s’établit la construction de ces monastères, les Saints Irlandais sont présents, forts de leur enseignement chrétien, mais riche d’une Culture Celte, qui est encore présente sur la ville…
St Vincent et le Culte des Morts
– Concernant le lieu où se trouvait l’Abbaye St Vincent, il faut s’y rendre pour comprendre et ressentir ce qu’il dégage… Il inspire le respect et impose le silence.
L’endroit est abandonné, constitué de ruines calcinées, et dégage un sentiment étrange.
Cachant un étang du X° siècle, il n’est pas de lieu plus mystérieux à Laon.
Lieu de sépultures depuis des Temps immémoriaux, il le resta lors de la construction de la 1ère Abbaye, au Vème siècle. Ce n’est qu’au XIIIe siècle qu’apparaît, tel qu’on le connaît, le cimetière chrétien entourant l’église paroissiale et que les morts seront enterrés progressivement au cours des siècles suivants, autour des Églises de Laon.
Dans les 1ers temps, on séparait le Site Sacré réservait au Culte et celui de la Nécropole, réservait aux morts. Le lieu de Culte, lieu Sacré devait rester pur.
On sait déjà que -5000 ans avant JC, des sites consacrés étaient réservés au repos des Morts et que ce lieu devait être en accord avec les énergies négatives. Quelques précisions : Par énergie négative on entend une énergie passive, et non pas nocive…
La venue de quelques personnes douées en radiesthésie, pour étudier l’énergie de ce terrain, a confirmé cette énergie négative.
Le site sacré : Transmission de la Tradition Universelle
– Le 3ème endroit correspond au site Sacré de Laon, là où se trouvent les 2 autres Abbayes et la Cathédrale, là où se trouvaient les principaux lieux de cultes druidiques, et où s’élevaient pas moins de 80 petites Églises au Moyen-Âge. Sans doute est-cela qui valut à Laon le surnom de Montagne Couronnée. De tous temps, le lieu fut un lieu de Culte, où les croyants, païens ou chrétiens, venaient y chercher la même chose que nous-même en ce lieu maçonnique : La Lumière. La Montagne vénérée le Dieu Celte LUG. LUG, Dieu de la Lumière pour les Celtes, et LUX, nom latin de la Lumière, se rejoignent.
– Le plateau est aussi un site privilégié de par son orientation naturelle Est-Ouest. L’Est voit poindre le lever du Soleil à son extrémité et l’Ouest, son coucher à l’opposé. Jamais plateau élevé n’aurait pu se trouver mieux en harmonie naturelle avec le Soleil, et son cheminement dans la journée. D’après les écrits des 1ers siècles, nous savons que les Druides avaient édifié des rites bien spécifiques aux Solstices d’Été à l’extrémité Ouest et aux Solstices d’Hiver à l’Est du plateau. Et une étude plus approfondie des rites et des lieudits, nous laissent supposer que tout le plateau devait être en relation étroite avec le Cosmos. Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut…
– L’endroit où se trouve la cathédrale en est le Joyau, joyau posé sur la couronne que constitue le plateau lui-même. On sait qu’avant sa construction se trouvait une Eglise dédiée à Ste Marie… Comme une suite normale de l’ancien culte. On sait aussi que dès la construction de la 2nde Abbaye, Ste Marie, celle-ci édifie une Église appelée Notre Dame La Profonde. Nul doute non plus que celle-ci s’est édifiée sur un ancien lieu de Culte de la Vierge Noire, puisque toutes sont vénérées dans les profondeurs de la terre… Et que ce monastère fut tenu par des religieuses…
– A noter aussi qu’il est fait notion d’une Divinité liée à l’Arc-en-Ciel avant l’arrivée des romains. On ne peut manquer de voir la référence à Isis avec la notion de cette Lumière Divine qui, pour se révéler aux Hommes doit se manifester en se décomposant successivement dans les 7 couleurs. Autant de voiles que l’Homme doit soulever pour rejoindre l’Unité de la Lumière UNE.
– La Cathédrale, ainsi que je l’ai précédemment souligné est en léger décalage avec l’axe Est-Ouest, sur un angle correspondant à l’onde d’Isis dont la particularité est la suivante : Placer debout face à cette direction, le corps éthérique sera plus grand que pour toute autre direction. Un autre élément laissé par les Bâtisseurs qui ne pouvaient ignorer cet effet sur les fidèles… Par ma propre expérience, je me suis rendue compte que si on se laisse porter, un effet de balancement d’avant-arrière se fait ressentir assez rapidement. L’Alchimiste P. B. en parlait concernant le site du Mont St Michel. Il correspond au phénomène d’harmonie ou d’accord entre nous et le lieu. Cela peut être un point particulier de l’Édifice ou comme à Laon, une résonnance avec l’orientation.
– Les 3 pointes du Triangle de Pythagore soulignent 3 points d’énergies rayonnantes, me faisant penser aux 3 Lumières de notre Tapis de Loge. Peut-être qu’en dessinant le rectangle qui lui correspond, en trouverait-on une 4ème ?
D’autre part, il est intéressant aussi de noter que ce triangle offre un rapport de 5/3, correspond à un rapport musical et à la note LA. Cette note vient de l’abréviation LACTUS ORBIS, la Voie Lactée. Faut-il y voir un lien avec le symbolisme de la Voie Lactée qui la relie au féminin qui enfante, le lait de la Vierge ? A Laon, la patronne de la ville est Sainte Célinie, la mère de St Remi. Celui grandit et fut éduquer à Laon, il se retira dans un ermitage dans les creuttes près de St Vincent. La légende raconte que la mère de St Remi était une femme très pieuse lorsqu’elle enfanta de celui-ci. Son lait, ainsi qu’il avait été prédit, guérit des aveugles… Mais la Voie Lactée évoque aussi le Cosmos dont nous parlions précédemment.
Les liens entre rapports géométriques et rapports musicaux sont particulièrement intéressants lorsque l’on sait que Laon est une des rares villes du Moyen-Âge à avoir travailler ce sujet. Ce lien nous parle de la Musique des Sphères, c’est à dire des rapports entre les planètes, que l’on retrouve au niveau des notes de musiques. Ce sujet a été très étudié à Laon et mis en valeur au niveau de la Cathédrale par l’utilisation des rapports harmoniques dans la construction et par le superbe vitrail à l’Orient avec les 24 musiciens. Enfin tout à l’heure, nous parlions des 7 couleurs. Tout est relié, 7 voiles, 7 notes, 7 couleurs, unis par des rapports qui s’expriment par la Géométrie Sacrée, en lien avec les 7 planètes… Nous retrouvons les traces de la Grande Tradition
– Cathédrale, Églises et Chapelles, disséminées sur une surface si réduite, correspondent à autant de points venant fertiliser l’énergie du lieu et celle des fidèles. De chaque lieu de culte émergeait un rayonnement. C’est dire que la Lumière pouvait s’étendre sur toute la ville… Il serait intéressant de situer toutes ses Églises et de voir à quoi correspond leur implantation. Ont-elles été construites au hasard ? Ou bien sur des lieux précis et choisis ? Ou encore sur d’anciens lieux déjà réservés au culte ? Mes recherches dans les archives du diocèse ont montré que régulièrement dans les 1ers siècles apparaît la notion de « vivifier » un lieu. Il est fait mention de Saints Chrétiens venant vivifier les lieux de culte, perpétuant ainsi ce que Jésus avait effectué auparavant. On retrouve cette notion avec les Druides et bien antérieurement… Vivification qui peut se faire par la présence d’un personnage considéré comme un Saint ou un Sage, ou simplement par la présence de ses ossements, les reliques. L’édifice venant « augmenter » l’énergie rayonnante, par un dolmen pour les Anciens, une Eglise ou Chapelle pour les Chrétiens. Mais c’est la même notion qui est véhiculée…
Les Bâtisseurs Chrétiens et la Culture Celte
La question que l’on peut se poser est : Est-ce que les Bâtisseurs Chrétiens en étaient bien conscients, avaient-ils perpétué ce savoir ?
On dit qu’ils ont bâti sur les anciens lieux de cultes pour les éradiquer.
J’aime à penser une autre théorie, appuyée sur les liens existants entre les moines et les druides. Ces derniers étaient suffisamment érudits pour comprendre que leur monde allait disparaître et avec lui, leurs Savoirs. Nous savons que certains moines et druides travaillaient ensemble, particulièrement en Irlande, mais aussi en Ecosse. On peut donc supposer que, si ils divergeaient sur les rites, sur l’apparence, un même terreau les fertilisait.
Ces Terres Celtes de Tradition Orale, ont été préservées de la Romanisation et ont échappées aux bouleversements dus au déclin de l’Empire Romain. Ils ont pu devenir le Conservatoire de l’Héritage Religieux Chrétien mais surtout celui de la Culture Antique ainsi que l’histoire ne cesse d’en témoigner. Les érudits parlent d’ailleurs d’une Chrétienté Irlandaise
Les moines irlandais, venus évangéliser notre pays, dès le IV° siècle, ont fortement répandue une certaine perception de la religion Chrétienne qui s’est profondément enracinée. Les premiers monastères voient le jour, et par leurs enseignements contribuent à la diffusion de ces Connaissances. Tous les textes sacrés ou profanes y sont copiés et l’écriture devient source de transmission.
Ce que montre l’étude des rites Druidiques, ne serait-ce qu’à Laon même, prouve que ceux-ci véhiculaient une Connaissance, qui relevait de la Grande Tradition, celle-là même que la Franc Maçonnerie véhicule… Et parfois, très proche du symbolisme imagé des Alchimistes…
Cette Grande tradition, nous le savons, s’est cachée, déclinée sous diverses formes, cultures. Nous la retrouvons dans la langue Hébraïque, dans la Kabale, dans le Jeu du Tarot, dans l’Alchimie, dans la symbolique, dans la Bible, dans les Nombres, dans la Géométrie Sacrée, dans le Quadrivium du Moyen-Âge, dans nos Cathédrales…
Relisons nos rituels maçonniques : tout y est
Ce sont les ponts, les passerelles établies entre toutes ses variantes d’une même chose qui permettent d’établir une Trame Unique Universelle
C’est la Connaissance même de cette Tradition, telle qu’elle nous est transmise ici même, qui permet de relire l’histoire et de comprendre que les Hommes, de tous temps, n’ont eue de cesse de la transmettre. De, nous, la transmettre.
Conclusion
Ce que j’ai découvert sur ce site Sacré se retrouve ailleurs, en d’autres lieux. Ce sont d’ailleurs les recherches sur un site comme Chartres qui a fait écho sur certains points présents à Laon et que j’ai pu retrouver.
La géométrie sacrée et avec elle, la géographie sacrée, ne sont qu’une émergence, dans l’Espace, de cette Tradition Universelle.
Associées aux énergies présentes d’un Lieu, elles s’harmonisent, se renforcent, se lient.
L’Univers est UN et sa Connaissance parfaite permet de mettre l’Homme en Harmonie pour le relier avec le Divin ou le Grand Architecte de l’Univers, quelques soient le nom que les Hommes lui donnent ou lui ont donné.
Pour Laon, tout s’entremêle : le Temps avec l’Histoire, l’Espace avec la Géographie, le Sacré avec les Cultes.
La Grande Tradition a tout réuni…
Le seul but de cet Art des Bâtisseurs est de travailler pour l’Homme, de lui permettre son retour vers ses Origines Divines, de l’ouvrir à une autre dimension de lui-même…
Mais c’est l’Homme, et l’Homme seul, qui est et qui reste le Centre de cette Grande Tradition.
Celle-ci peut réunir toutes les énergies célestes et terrestres, construire les édifices les plus en Harmonie, l’Homme lui seul détient la clef, car celle-ci n’est qu’en lui-même.
Il reste son propre maître, garde son libre arbitre…
C’est à lui, d’entendre, de voir, de comprendre…
bonjour
j ai moi même fait des recherches sur Laon vous êtes sans conteste allé beaucoup plus loin que moi .je venais de découvrir le triangles des abbayes il y a quelques jours et suis subjugue de venir de vous lire .j aimerai beaucoup pouvoir échanger avec vous sur ce sujet qui me captive depuis deux ans déjà .j ai étendu mes recherches a l extérieur de Laon .
ca n est pas énorme .mais ce début de puzzle associé a vos connaissances pourraient sans doute faire avancer le mystère …
Mon TCF,
Je me permets devous mettre dansla liste de notre lettre d’information
Fraternellement
MM
Mon TCF Frère,
Je vous inclus dans notre lettre d’information
Si vous le souhaitez, vous pouvez vous rapprocher de notre Loge Aset-Astarté
qui se réunit au Temple de Soisssons-Cuffiés
Cordialement
MM